UNIFORMISATION CULTURELLE

Tout d’abord l’uniformisation est un processus qui fait disparaitre les caractéristiques distinctives des différents éléments ou individus d’un ensemble et qui tend à leur donner une forme unique.

L'uniformisation culturelle consiste à faire disparaitre les différences entre les pays, en matière de culture, de mode de vie, de valeurs, de normes …

Celle-ci entraîne

  • La disparition de nombreuses langues et dialectes
  • L’inquiétude de population quant à la sauvegarde de leurs traditions
  • L’augmentation de la domination culturelle américaine (diffusion de produits cinématographique, enseignes commerciales en anglais, consommation de produits quasi standardisés sur la planète

La culture est un élément essentiel de compétition dans la mondialisation, non seulement dans ses aspects commerciaux, mais également dans la production de fictions et de rêves.

 On pourrait définir la culture comme l’ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation. La culture, c'est ce qui cimente une société, ce qui permet aux hommes  de partager des modes de vie  et d’avoir des repères .

Les disques, films, livres, Internet sont les vecteurs de la culture, et les contenus sont encore plus fondamentaux, car ils touchent et façonnent les mentalités, et donc les sociétés.

Le modèle culturel américain

Contexte historique :

La consommation “à la mode américaine” se développa en même temps que se formait une « communauté imaginaire » fondée sur une population diverse qui était divisée par la langue, des coutumes et une histoire , comme par exemple les esclaves ou même encore les amérindiens qui apportaient leur culture.

  • Entre 1880 et 1930, 27 millions d’immigrants entrèrent aux États-Unis. Confronté à la diversité des langues et des coutumes, le système de production et de consommation de masse, qui prit ses racines après la Première Guerre mondiale et promit des niveaux de plus en plus élevés de richesse matérielle, présenta les biens comme des marqueurs culturels de l’identité nationale. La consommation des biens offrit un ensemble de références, permettant aux gens vivant aux États-Unis de s’identifier comme « Américains », un phénomène que Charles McGovern a appelé « le nationalisme matériel ». La consommation devint un instrument efficace d’américanisation, notamment pour les ouvriers, immigrants de première ou deuxième génération.

Un nombre croissant de biens et de distractions permirent aux consommateurs de s’identifier autour de formes de confort, de loisirs et de centres d’intérêts, plutôt qu’en fonction des sociabilités traditionnelles.

  • Entre 1900 et 1930, la croissance des parcs de loisirs, des salles de cinéma et des salles de danse amenèr

    ent les jeunes à quitter leurs quartiers en utilisant les tramways et, de plus en plus, les automobiles. De nouveaux rituels de drague et de nouvelles formes de lieux de travail accompagnèrent le relâchement du contrôle parental. Plus particulièrement, la vie des femmes changea fortement , celles-ci devenairent plus libres . De manière tout aussi importante, de nouvelles formes d’indépendance, notamment grâce au droit de vote des femmes le 4 juin 1919. La liberté des femmes est apparut avec la hausse des salaires et l’accession plus facile à la mode et au maquillage.

 

 

Sur cette photo nous pouvons voir la femme “moderne” aux Etats-Unis qui cuisine grâce à de l’électroménager. Cette photographie publiée dans le monde, plus particulièrement en Europe, avait pour objectif de donner envie aux femmes d’être “modernes” comme les américaines .

Les commerçants séduisaient les acheteurs avec de splendides étalages et de la nourriture pré-emballée qui promettait une meilleure hygiène et une préparation plus facile. L’identification aux marques Coca-Cola, Kellogg Cereals, Swift meats, White Castle hamburgers, créa de nouvelles communautés de consommation.

Les loisirs et les produits de la culture du consommateur américain définirent des idées sur la démocratie et contribuèrent à effacer certaines divisions ethniques et de classes aux états-unis. En participant à la République des consommateurs au début du vingtième siècle, les Irlandais, les Italiens, les Européens de l’est et les Juifs devinrent lentement « blancs » et « Américains ». Certes, les individus en provenance d’Afrique, d’Asie, parlant en espagnol, ou d’origine indienne se sentaient fortement exclus de ce nationalisme. Après la Seconde Guerre mondiale, pourtant, les images de la communauté nationale évoluèrent progressivement. Des groupes perçus autrefois comme différents étaient désormais les bienvenus comme les membres d’une vision élargie de cette nation de consommateurs. De plus, au cours des années 1970 et 1980, les publicitaires s’attachèrent à séduire les minorités ethniques en segmentant le marché, invitant les Irlando-Américains à s’envoler vers l’Irlande et les Afro-Américains à acheter des Barbies noires. Être « américain » à la fin du vingtième siècle, signifiait en quelque sorte avoir des « racines » dans d’autres régions du globe. Nous pouvons dire que c’est grâce à tout ces éléments qu' à la fin de la 1ère guerre mondiale , les Etats-Unis ont commencé à développer une forte culture qu’ils ont ensuite diffusée au fur et à mesure du temps dans le monde entier.

La culture des Etats-Unis , inspirée principalement de celles des cultures européennes particulièrement britannique ou allemande et des esclaves africains ,s’est développée durant les deux siècles pour donner naissance à la société américaine .

Le modèle culturel en lui-même :

La diffusion du mode de vie américain est apparue tout d'abord en Europe de l'Ouest dès la libération avec la distribution de produits tels que Coca-Cola ou encore de chewing-gum ou même encore Mcdonald's.

Le modèle américain est communiqué essentiellement grâce aux médias. Quelques exemples de ce modèle répandu dans tout le globe :

  • Tout d'abord, au cinéma, le rêve américain (Hollywood) est diffusé dans le monde entier grâce à des films ayant d'énormes budgets comme « Titanic » ou « Avatar », en 2009, vu dans plus de cent pays différents, met en évidence la manière dont le cinéma hollywoodien permet à la culture américaine de se diffuser sur l’ensemble de la planète. Ce film, qui est devenu le plus gros succès de l’histoire du cinéma, a été vu de l’Europe à la Corée du Sud, où une version 4D est sortie avec des sièges mobiles, des odeurs d’explosifs, des projections de goutelettes d’eau, des lasers et du vent. La culture américaine s’impose à l’échelle mondiale autant par le cinéma, que par les séries américaines, les marques de vêtements, les stars de la chanson, les habitudes alimentaires ou les loisirs. Le groupe Disney a par exemple une influence mondiale, grâce à ses parcs d’attraction comme Disneyland Paris, ses chaînes TV qui se diffusent dans le monde entier, ou encore ses magasins de vente de produits dérivés : jouets, livres jeux vidéos.
  • Les États-Unis sont les premiers exportateurs de films: par exemple, en 2007 en France, dans les 10 films qui ont fait le plus d'entrées 7 étaient des films américains.

Graphique du nombre de films américains diffusés en France

  • Plus globalement, la domination se fait dans tous les médias, avec de nombreuses chaines internationales (ABC, CNN...) diffusant autant des informations (et donc l'idéologie américaine) que des sitcoms (soap operas: on leur a donné ce nom parce que les séries télévisées américaine étaient principalement financées par les fabricants de lessive), des jeux d'argents, de télé-réalité...
  • La nourriture américaine fait partie du modèle américain, notamment grâce aux « fast food » diffusé dans pratiquement le monde entier avec des variances de menu selon les pays mais toujours cette idée de manger rapidement sans compter le nombre de calories .
  • La culture américaine , pour ce qui est des médias réside pour la plupart dans les nouvelles technologies. Le monde recherche de plus en plus de nouvelles inventions en terme de technologie et pour le moment c'est les états-unis qui détiennent ce monopole. C'est pour cela que l'Europe en partie tente a « copier » le modèle culturel des Etats-Unis.

 

L'hégémonie culturelle Américaine

L'hégémonie culturelle est un concept qui décrit la domination culturelle d'un groupe ou d'une classe et le rôle que les pratiques quotidiennes et les croyances collectives jouent dans l'établissement des systèmes de domination. Les Etats-Unis imposent de

manière implicite leur culture, en exerçant un « soft power », c’est-à-dire essentiellement la capacité d’influence de ce pays.
Le XXe siècle s’est passé à attendre les Américains. Il a cependant fallu qu’il s’achève pour que leur omniprésence s’impose. Jusqu’alors ils ne venaient que par période, ils repartaient , une fois la mission accomplie. Leur influence, leurs images, leurs produits, leurs combats, l’attirance ou le rejet qu’ils suscitaient ne les en avaient pas moins placés depuis longtemps au cœur des relations internationales. Claude allègre, homme politique français, dit que le monde de la matière grise, celui du XXIe siècle, dans lequel la culture prendra une importance aussi grande que l'innovation technologique. Disques, films, livres, Internet en seront les vecteurs, mais les contenus seront encore plus fondamentaux, car ils toucheront et façonneront les mentalités, et donc les sociétés. La culture est un élément essentiel de compétition dans la mondialisation, non seulement dans ses aspects commerciaux, mais également dans la production de fictions et de rêves.
L'action culturelle américaine découle d'une volonté politique, qui s'exerce de manière totalement décentralisée. 
L'hégémonie de cette culture s'est construit notamment grâce à l'image que les occidentaux se font des Etats-unis , et par cette image ils ont eu envie de consommer comme eux , de vivre comme eux et de ce fait cette culture est devenu une « hégémonie ». Ce qui fait certainement l'hégémonie de cette société est le fait que celle-ci défend la diversité des cultures, en effet l'Amérique possède de nombreuses cultures en lien avec son passé. Cette domination culturelle est également due aux interventions militaires qui furent nombreuses au 20ème siècle, notamment durant la guerre froide, puis avec la guerre du Golfe. Cette guerre du Golfe de 1990-1991 ou guerre du Koweït, est un conflit qui opposa l'Irak de Saddam Hussein à une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations Unies entre 1990 et 1991. La victoire prévisible de la coalition entraîna la libération du Koweït. Les Etats-unis sont donc, en 1991, associés à la liberté des habitants du Koweit.
L’hégémonie est également due au fait que les Etats-Unis ont été les premiers à se lancer dans l’industrie et notamment dans la production de masse. Ils sont les premiers à mettre en œuvre le travail à la chaîne qui permettait à la fois d’embaucher des salariés et de produire très rapidement. Nous pouvons voir ce phénomène dans le film « les temps modernes » de Charlie Chaplin, sorti en 1936. En effet, ce film est une satire du travail à la chaîne dans les sociétés occidentale et met en évidence le processus d’aliénation du salarié dans la travail à la chaîne et l’idée que le salarié dépend entièrement du patron.
Lien vidéo des temps modernes : https://www.youtube.com/watch?v=n_1apYo6-Ow



Nous voyant donc que cette hégémonie repose sur des aspects économiques, politiques et militaires , donc l’acculturation passe par le « hard power » , ceci désigne la capacité d'un corps politique d'influencer le comportement d'autres corps politiques à l'aide de moyens militaires et économiques. Par exemple ,les États-Unis, réalisent à eux seuls 40 % des dépenses militaires mondiales1, ils sont aussi les premiers producteurs de soja et maïs (domaine économique) et le siège de l'ONU est à New York (domaine politique)